Lorca a écrit, lors de son séjour à New York en 1929, un recueil de poèmes d’une qualité exceptionnelle dont cette Ode au roi de Harlem … esprit de la race noire …
Con una cuchara arrancaba los ojos a los cocodrilos y golpeaba el trasero de los monos. Con una cuchara.Fuego de siempre dormía en los pedernales, y los escarabajos borrachos de anís olvidaban el musgo de las aldeas. Aquel viejo cubierto de setas iba al sitio donde lloraban los negros mientras crujía la cuchara del rey y llegaban los tanques de agua podrida. Las rosas huían por los filos de las últimas curvas del aire, y en los montones de azafrán los niños machacaban pequeñas ardillas con un rubor de frenesí manchado.Es preciso cruzar los puentes y llegar al rubor negro para que el perfume de pulmón nos golpee las sienes con su vestido de caliente piña.Es preciso matar al rubio vendedor de aguardiente a todos los amigos de la manzana y de la arena, y es necesario dar con los puños cerrados a las pequeñas judías que tiemblan llenas de burbujas, para que el rey de Harlem cante con su muchedumbre, para que los cocodrilos duerman en largas filas bajo el amianto de la luna, y para que nadie dude de la infinita belleza de los plumeros, los ralladores, los cobres y las cacerolas de las cocinas.¡Ay, Harlem! ¡Ay, Harlem! ¡Ay, Harlem! No hay angustia comparable a tus rojos oprimidos, a tu sangre estremecida dentro del eclipse oscuro, a tu violencia granate sordomuda en la penumbra, a tu gran rey prisionero, con un traje de conserje. Tenía la noche una hendidura Ellos son. Aquella noche el rey de Harlem, Negros, Negros, Negros, Negros. … |
Avec une cuillère il arrachait les yeux aux crocodiles et battait le derrière des singes. Avec une cuillère.Un feu de toujours dormait dans les silex et les scarabées ivres d’anis oubliaient la mousse des hameaux Ce vieillard couvert de champignons allait à l’endroit où pleuraient les noirs tandis que craquait la cuillère du roi et qu’arrivaient les réservoirs d’eau pourrie Les roses fuyaient sur le tranchant des dernières courbes de l’air, et sur les tas de safran les enfants martelaient des petits écureuils avec une rougeur de frénésie barbouilléeIl faut traverser les ponts et arriver à la rougeur nègre pour que le parfum de poumon nous frappe les tempes avec sa robe de chaud ananas.Il faut tuer le blond vendeur d’eau-de-vie tous les amis de la pomme et du sable et il est nécessaire de frapper poings fermés les petites juives qui tremblent pleines de bulles, pour que le roi de Harlem chante avec sa foule, pour que les crocodiles dorment en longues files sous l’amiante de la lune, et pour que nulle ne doute de l’infinie beauté des plumeaux, des râpes, , des cuivres et des casseroles des cuisines. ¡Ay, Harlem! ¡Ay, Harlem! ¡Ay, Harlem! La nuit avait une fêlure et d’immobiles salamandres d’Ivoire Ce sont eux. Les noirs troublés pleuraient Nègres ! Nègres ! Nègres ! Nègres ! |
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